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“ do you want some coffee ? ”

W/CONSTANCE

La café de Paris. C'est devenue l'endroit de tout les interdit pour moi. J'ai passé une nuit en compagnie d'un de leur serveur. Enfin ne croyez pas que j'ai couché avec lui et tout hein on s'est juste baladé un petit peu vers le port et j'ai passé la meilleure nuit de ma vie avec un simple inconnu à seulement discuter de tout et de rien. C'est un peu bizarre non ? Mais en sa compagnie j'ai eu l'impression que je n'avais plus à faire semblant que je pouvais être la personne que je suis réellement avec lui. Je n'ai jamais ressentit ça avec un garçon. En général si ils s'intéresse à moi c'est parce que je suis une Grimaldi. Lui il n'en sait rien ou en tout cas n'en savait rien. Avant qu'on fasse la première page du canard de Monaco dès le lendemain. Je sortais de l'université quand mon iphone se mit à vibrer. « Rendez-vous dans dix minutes au Café de Paris. Constance. » Ok je crois que je n'avais pas vraiment le choix. Au café de Paris ??? Non pas le café de Paris. Et si il travail aujourd'hui, il va me voir et il va me mépriser pour lui avoir mentit sur qui je suis. Non non non... Je lui envoie un texto. « Tu veux pas aller ailleurs ? » Deux secondes plus tard. « Pourquoi on irait ailleurs ? » Pas question que je lui en parle. Ok je vais bien trouver quelque chose pour me cacher. Je prend mon foulard blanc que j'avais autour du cou et le met sur ma tête, je sors mes grosses lunettes de mon sac Hermès et les met sur mon nez. C'est pas très discret mais peu être qu'il allait pas me reconnaître comme ça. La voiture m'attend juste devant j'entre dedans. « On va au café de Paris Pierre. » Il s'exécute et me voilà sur la route pour aller à l'endroit que je m'étais juré d'éviter les 10 prochaines années. La voiture s'arrête juste devant et je vois déjà la blonde sur la terrasse du café un magasine people à la main et en couverture qui donc ? Moi et ce type avec pour titre 'la princesse aurait-elle trouver son prince ?' !!! Je sors en quatrième vitesse après avoir dit à Pierre que je me débrouillerais pour rentrer. « Non mais t'es folle pourquoi tu lit ça ? » dis-je en lui arrachant des mains son magasine. De la surprise dans son visage et un espèce de sourire en coin. Son regard m'interroge sur mon accoutrement. « Je suis suivis par des paparazzi. » C'est certainement vrai mais je l'ai pas remarqué alors non ce n'est pas la raison de cet accoutrement mais ça constance ne le sait pas. « Qu'est ce que je vous sert mes demoiselles ? » avait dit un serveur. Le cœur battant je regarde à ma droite. Ouf ce n'était pas lui. « Un café noisette s'il vous plait. » avais-je dis toujours pas tranquille. Le serveur prend la commande de Constance et s'en va. J'en profite alors pour faire une dernière tentative. « T'es sûre de pas vouloir aller ailleurs ? » On verra ce que ça donne mais ça m'étonnerais que la blonde veuille se lever de sa chaise.

La journée de Constance se finissait. La plupart de ses employés se trouvaient encore face à leur ordinateur, tapant un article, ou prétendant en taper un. Certains avaient l’habitude, en fin de journée, de jouer au démineur ou au solitaire. Cela ne dérangeait pas la jeune femme, tant que le travail qu’ils devaient fournir était fait à temps. C’était le milieu du mois, personne n’avait encore le stress du bouclage sur les épaules et l’ambiance dans la rédaction était légère. Constance aimait son travail plus que tout au monde, et n’avait aucunement l’envie ou l’idée d’en changer de sitôt. Sortant de l’ascenseur qui la conduisit jusqu’au rez-de-chaussée, elle aperçut un kiosque à journaux qui prônait fièrement une revue à ragots. Elle s’approcha de plus près, croyant reconnaître cette chevelure blonde. Sa pensée se révéla juste lorsqu’elle reconnu Louise. C’était bien elle, au bras d’un joli inconnu, sous un titre indiquant : "La princesse aurait-elle trouvé son prince ?" Il fallait que Constance en sache plus. C’était plus fort qu’elle, bien qu’elle détestât les magazine de potins, elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse. Elle envoya donc un message à Louise, en espérant qu’elle était libre pour la rejoindre au Café de Paris. Prenant un bon rythme de marche, elle arriverait dans une ou deux minutes à leur lieu de rencontre. Son portable vibra deux fois dans sa poche, lui indiquant qu’elle avait reçu un nouveau sms. Louise réclamait qu’elle aillent à un autre endroit, et Constance ne voulant pas faire le tour de la ville pour un autre café lui demanda pourquoi elles iraient ailleurs. Aucune réponse. Elle s’assit alors à une table en terrasse et prévint le serveur qu’elle attendait quelqu’un avant de commander. Elle sortit la revue qu’elle avait pris soin d’acheter et lut la double-page consacré à Louise Grimaldi et son mystérieux rencard. Prise au dépourvue par l’arrivée de son amie qui lui arracha le papier des mains, elle ne sut que répondre – puis un léger sourire se forma sur ses lèvres amusées. « Bonjour à toi aussi, Louise. » s’exclama-t-elle face à l’attitude de son amie, et elle fronça ensuite les sourcils en voyant sa tenue. « Je suis suivie par des paparazzi. » répliqua aussitôt la jeune femme devant la mine étonnée de Constance. Cette dernière hocha la tête, bien qu’elle sut que ce n’était pas la raison exacte. Un serveur vint les interrompre pour prendre leur commande. Après que Louise ait décidé de prendre un café noisette, son amie se dit que cela était une bonne idée et ajouta qu’elle prendrait la même chose. « T'es sûre de pas vouloir aller ailleurs ? » commença Louise. Qu’avait-elle donc avec ce Café de Paris qu’elle aimait tant jusqu’à présent ? Vraiment, cette couverture et cette aversion pour cet endroit cachaient quelque chose d’assez louche et Constance était plus que déterminée à découvrir quoi. « Décidément Louise, que se passe-t-il ? Je ne bougerais pas d’ici tant que tu n’aura pas éclairci quelques petites choses. Comme cette couverture. » Elle pointa du doigt la revue puis continua : « Ou la raison pour laquelle tu ne voulais pas boire ici. » Constance s’enfonça dans sa chaise, et croisa les bras sous sa poitrine. Sa façon de dire : je reste ici, t’as intérêt de tout me raconter.